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Geneviève
Lachance

1 publication in 2013 indexed
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Contributions to journals

Otten, Willemien, “Le langage de l’union mystique: le désir et le corps dans l’oeuvre de Jean Scot Érigène et de Maître Eckhart”, Les études philosophiques 104 — Érigène (2013): 121–141.  
abstract:
L’article propose une analyse comparative de la pensée mystique de Jean Scot Érigène (810-877) et de Maître Eckhart (1260-1328). Nuançant les critiques contemporaines relatives au rôle joué par l’expérience dans le mysticisme médiéval, il défend la position selon laquelle il est préférable d’instaurer une comparaison sémantique détaillée de la pensée de ces deux auteurs plutôt que de diviser le mysticisme médiéval en fonction de l’influence mystique augustinienne ou dionysienne décelable chez chacun d’entre eux. L’auteure mène une telle analyse en se reposant sur l’utilisation du concept d’incarnation comme principe sémantique fécond et non comme doctrine théologique. Tandis qu’Érigène utilise ce concept pour engager la conversation avec le divin (utilisation « horizontale »), Eckhart s’en sert pour donner naissance à une vision mystique plus incisive (utilisation « verticale »). Nuançant également l’idée selon laquelle l’apophase est une caractéristique commune de la tradition néoplatonicienne médiévale, l’auteure montre qu’Érigène et Eckhart utilisent l’apophase pour obtenir des effets fort différents. Guidés par leur désir de percer tout mécanisme de la contemplation mystique sans pour autant discréditer l’expérience en tant que telle, Érigène et Eckhart ne conçoivent pas l’apophase en contradiction avec la corporalité, mais l’utilisent pour affirmer l’ordre sous-jacent et le caractère commun de la nature et de la vie.
abstract:
L’article propose une analyse comparative de la pensée mystique de Jean Scot Érigène (810-877) et de Maître Eckhart (1260-1328). Nuançant les critiques contemporaines relatives au rôle joué par l’expérience dans le mysticisme médiéval, il défend la position selon laquelle il est préférable d’instaurer une comparaison sémantique détaillée de la pensée de ces deux auteurs plutôt que de diviser le mysticisme médiéval en fonction de l’influence mystique augustinienne ou dionysienne décelable chez chacun d’entre eux. L’auteure mène une telle analyse en se reposant sur l’utilisation du concept d’incarnation comme principe sémantique fécond et non comme doctrine théologique. Tandis qu’Érigène utilise ce concept pour engager la conversation avec le divin (utilisation « horizontale »), Eckhart s’en sert pour donner naissance à une vision mystique plus incisive (utilisation « verticale »). Nuançant également l’idée selon laquelle l’apophase est une caractéristique commune de la tradition néoplatonicienne médiévale, l’auteure montre qu’Érigène et Eckhart utilisent l’apophase pour obtenir des effets fort différents. Guidés par leur désir de percer tout mécanisme de la contemplation mystique sans pour autant discréditer l’expérience en tant que telle, Érigène et Eckhart ne conçoivent pas l’apophase en contradiction avec la corporalité, mais l’utilisent pour affirmer l’ordre sous-jacent et le caractère commun de la nature et de la vie.